La majorité des célibataires estime que les sites et applis de rencontre sont des lieux de rencontres comme les autres, et que ces rencontres-là ont autant de chances de durer que les autres
L’Ifop a réalisé, en février, pour Disons Demain une étude auprès des célibataires français, sur le thème des rencontres amoureuses, à partir d’un échantillon important de 3003 personnes de 15 ans et plus.
En particulier l’étude compare les résultats entre deux générations éloignées : les 15-24 ans et les 50-69 ans.
La «mort du romantisme» est loin d’être visible dans les aspirations des célibataires… Toutes les générations se disent majoritairement romantiques (70% en moyenne) mais ce sentiment est plus fort dans les rangs des célibataires de 50 à 69 ans (72%, contre 63% chez les jeunes de moins de 25 ans).
Selon l’Ifop, «les jeunes apparaissent moins intéressés par le sexe que dans le passé, les femmes accordant beaucoup moins d’importance au sexe aujourd’hui (58%) qu’il y a une quinzaine d’années (83% en 2006)».
Chez les femmes célibataires, la proportion de personnes accordant de l’importance à la sexualité est le même (66%) chez les 18-24 ans que chez les 25-34 ans et les 35-49 ans. Puis ce taux descend au delà de 50 ans.
Chez les hommes célibataires, la proportion est plus forte après 35 ans qu’avant : 71% chez les 18-34 ans vs 78% chez les 35-59 ans et 74% chez les 60-69 ans.
A l’inverse de certains clichés, ce n’est pas chez les moins de 25 ans que l’on trouve le plus de célibataires actifs sexuellement mais plutôt entre 25 et 50 ans.
Pourtant l’Ifop observe une dissociation croissante entre sentiments et sexualité: les femmes sont aujourd’hui deux fois plus nombreuses (61%) qu’en 2006 (26%) à penser qu’on «peut avoir des rapports sexuels avec quelqu’un sans l’aimer».
Même si les critiques sont plus nombreuses aujourd’hui que dans les années 2000, plus de la moitié des célibataires (52%) – et même 49% des plus de 50 ans – estiment que les sites et applications de rencontre sont des lieux de rencontres comme les autres. Ils sont également 60% à penser que les rencontres issues d’Internet ont autant de chances de durer dans le temps que les autres relations, un avis partagé par les moins de 25 ans (59%).
La proportion de célibataires qui pourraient s’inscrire sur les sites ou applis de rencontre a doublé en 20 ans, passant de 18% en 2004 à 39% en 2023.
Méthodologie:
. Enquête en ligne du 20 au 24 février 2023 auprès d’un échantillon national représentatif de 3003 personnes, représentatif de la population française célibataire âgée de 15 ans et plus, dont:
– 906 personnes âgées de moins de 25 ans (Gen Z),
– 1286 personnes âgées de 50 ans et plus (Gen X & Babyboomers), dont 908 âgées de 50 à 69 ans.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (situation maritale, sexe et âge de la personne interrogée), après stratification par région.
Emmanuel Charonnat
Ce qu’il faut retenir
. Toutes les générations se disent majoritairement romantiques (70% en moyenne) mais ce sentiment est plus fort chez les célibataires de 50 à 69 ans (72%) contre 63% chez les 15-24 ans
. Les jeunes apparaissent moins intéressés par le sexe que dans le passé, les femmes accordant beaucoup moins d’importance au sexe aujourd’hui (58%) qu’en 2006 (83%)
. A l’inverse de certains clichés, ce n’est pas chez les moins de 25 ans que l’on trouve le plus de célibataires actifs sexuellement mais plutôt entre 25 et 50 ans
. Les femmes sont aujourd’hui deux fois plus nombreuses (61%) qu’en 2006 (26%) à penser qu’on «peut avoir des rapports sexuels avec quelqu’un sans l’aimer»
. 52% des célibataires estiment que les sites et applis de rencontre sont des lieux de rencontres comme les autres et 60% que ces rencontres-là ont autant de chances de durer dans le temps que les autres
. La proportion de célibataires qui pourraient s’inscrire sur les sites ou applis de rencontre a doublé en 20 ans, passant de 18% en 2004 à 39% en 2023
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Accès à l’étude Ifop pour Disons Demain
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