En tant que consommateurs, les Français sont plutôt favorables à l’Ubérisation, mais en tant qu’acteurs du monde du travail c’est une toute autre affaire…
Spontanément, les Français interrogés par Harris Interactive associent le mot «Ubérisation» aux mots «taxi», «concurrence» et « nouveau», et aux entreprises Uber, Airbnb et Blablacar.
Seuls 23% des Français déclarent ne pas savoir ce que ce mot signifie, tandis que 77% se sentent capables de donner un avis.
Dans la suite du questionnaire, Harris Interactive explicite ainsi le terme : «Ubérisation» désigne le développement d’un nouveau modèle de commerce, mettant en contact des fournisseurs de services avec des clients, de façon quasi-instantanée, par l’utilisation des nouvelles technologies (smartphone, géolocalisation). Le mot « Ubérisation » est dérivé de la société Uber, qui propose des services de Voiture de Tourisme avec Chauffeur (VTC) en concurrence avec les taxis traditionnels.
Si une grande majorité des répondants perçoivent bien les avantages de l’Ubérisation – des offres plus compétitives (83%) et mieux adaptées aux attentes (80%) – ils sont aussi très nombreux à en percevoir les inconvénients : des emplois précaires (70%) et la destruction de secteurs professionnels (66%).
Les femmes, les jeunes, les chômeurs et les franciliens sont plus nombreux à citer les avantages, les séniors et les provinciaux sont plus nombreux à citer les inconvénients.
Les Français projettent facilement la notion d’Ubérisation sur les secteurs du transport, de l’hôtellerie et de la distribution.
Les jeunes de 18-34 ans se montrent plus convaincus (78%) que la moyenne (69%) par une possible Ubérisation des médias.
Un cas de conscience pour les Français
En tant que consommateurs, près des 2/3 des Français (64%) considèrent que l’ubérisation est une bonne chose (dont 11% une très bonne chose et 53% plutôt une bonne chose) alors que 35% estiment que c’est une mauvaise chose (9% très mauvaise et 26% plutôt mauvaise).
Mais en tant qu’acteurs du monde du travail, les actifs sondés sont bien plus partagés : 52% estiment que c’est une bonne chose (dont 6% une très bonne) et 47% une mauvaise (dont 14% une très mauvaise). L’effet générationnel joue à plein sur cette question : 62% des actifs de moins de 35 ans trouvent que c’est une bonne chose alors que 61% des actifs les plus âgés trouvent que c’est une mauvaise chose.
Cette enquête de Harris Interactive pour Elia a été réalisée en ligne du 2 au 4 février 2016, auprès d’un échantillon de 1017 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.
Emmanuel Charonnat
Ce qu’il faut retenir
. plus des 3/4 des Français sont familiers avec le terme Ubérisation,
. ils en perçoivent aussi bien les avantages que les inconvénients,
. l’Ubérisation est un cas de conscience pour les Français : ils y sont plutôt favorables en tant que consommateurs mais sont partagés en tant qu’acteurs du monde du travail
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